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Paris Games Week 2024: Le bilan
28/10/2024

Paris Games Week 2024: Le bilan

Paris Games Week 2024 : entre renouveau et zones d’ombre

La Paris Games Week 2024 a refermé ses portes le 27 octobre dernier, après cinq jours d’animations au Parc des Expositions de la Porte de Versailles. Pour sa treizième édition, le salon voulait incarner le renouveau : plus grand, plus ouvert, plus varié. Entre jeux vidéo, pop culture, sport et musique, la PGW version 2024 a clairement cherché à se réinventer. Mais derrière cette volonté de modernité, beaucoup y ont vu une édition en demi-teinte.

Une ouverture à la pop culture assumée

Cette année, la PGW ne se limitait plus au jeu vidéo pur et dur. Le salon a voulu devenir un véritable festival de la culture geek : un espace entier était dédié aux mangas et à l’animation japonaise, un village cosplay mettait en avant les créateurs et performeurs, et même les sports urbains, skateboard, BMX faisaient partie du décor.
Côté ambiance, le mélange des genres a porté ses fruits : le public jeune et familial a répondu présent, et la rencontre entre gaming et musique s’est illustrée par la présence du rappeur Gazo, venu jouer avec le streameur JL Tomy sur le stand ASUS ROG. Une ouverture rafraîchissante, qui donne à la PGW un nouveau visage.

Une fréquentation correcte, mais une impression de vide

Malgré trois halls investis comme avant le Covid, plusieurs visiteurs et médias ont noté un manque de densité. Certaines zones semblaient sous-exploitées, et le merchandising autrefois un point fort du salon a été jugé assez pauvre.
Si la fréquentation globale est restée honorable, la PGW 2024 donnait parfois l’impression d’une grande fête un peu clairsemée. Le public est venu nombreux, mais l’énergie n’était pas toujours au rendez-vous.

Les éditeurs : entre retours et absences remarquées

Du côté des éditeurs, la situation reflète bien les changements du secteur.
Nintendo a tenu son rang avec un grand stand convivial et des démos jouables de The Legend of Zelda: Echoes of Wisdom, Super Mario Party Jamboree ou encore Luigi’s Mansion 2 HD.
Xbox, de son côté, a frappé fort avec un espace massif consacré au Game Pass et plusieurs titres attendus : Call of Duty: Black Ops 6, Life Is Strange: Double Exposure ou encore Avowed.
Mais d’autres grands noms se sont faits discrets, voire absents : PlayStation n’exposait quasiment que Astro Bot via un partenariat avec la Fnac, tandis que Square Enix a purement sauté cette édition.
Les éditeurs japonais comme Capcom et Bandai Namco ont tenu bon, avec des démonstrations de Dragon Ball: Sparking! Zero ou Monster Hunter Wilds. Un équilibre fragile entre fidélité et retrait.

Des pépites indé et des curiosités à retenir

Malgré les mastodontes, les studios indépendants ont eu leur moment de gloire. Le jeu français 30 Birds, au style graphique singulier et à la narration poétique, a particulièrement séduit les visiteurs.
Du côté des gros titres, Little Nightmares III, Les Fourmis et Two Point Museum figuraient parmi les démos les plus fréquentées, confirmant l’appétit du public pour des expériences variées.

Une édition en quête d’identité

Au final, la Paris Games Week 2024 laisse une impression contrastée.
L’ouverture vers la pop culture est une réussite, et la volonté d’aborder des sujets de fond est à saluer. Mais la disparition de plusieurs grands acteurs et l’exploitation inégale des espaces laissent penser que le salon cherche encore son équilibre.
Entre show, festival et vitrine du jeu vidéo, la PGW doit désormais définir ce qu’elle veut vraiment être.
Une chose est sûre : le public, lui, reste fidèle et attend une édition 2025 à la hauteur des ambitions affichées.

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